Une ancienne filiale de Dexia impliquée dans l’affaire du Panama Papers

L’affaire du Panama Papers a fait apparaître au grand jour un système fiscal frauduleux mis en place par le cabinet d’avocats Mossack Fonseca. Un système qui a révélé le nom de diverses personnalités politiques, mais également de célébrités. Toutefois, ce ne sont pas les seuls impliqués dans l’affaire, des institutions financières y sont également mêlées dont une filiale de Dexia.

Une affaire qui révèle la supercherie des institutions financières

Alors que l’on pensait que c’était uniquement des personnes physiques qui étaient impliquées dans l’affaire du Panama Papers, l’on s’aperçoit que l’on avait tort. En effet, les institutions financières étaient également dans la combine comme la banque franco-belge Dexia dont l’une de ses filiales a créé des sociétés offshore.

La banque instigatrice de l’évasion fiscale

C’est tout naturellement que la banque franco-belge a eu l’idée de proposer à ses clients la création de sociétés offshore. La filiale de la banque basée à Luxembourg Experta Corporate and Trust Services a contacté le cabinet d’avocats Mossack Fonseca pour aider ses clients dans la mise en place du système. Un système qui a fait perdre au gouvernement des millions d’euros d’impôts. Un manque à gagner considérable lorsque l’on pense à la crise économique mondiale qui a fermé la porte de milliers d’entreprises et engendré la faillite de certaines banques.

Des milliers de sociétés offshore mises en place par la filiale de Dexia

C’est l’institution financière qui a enregistré le plus de sociétés offshore créées par ses riches clients. En tout, près de 1600 sociétés ont servi à masquer leurs comptes au Luxembourg, en Suisse et à Jersey. Des comptes qui comptabilisent des milliers d’euros et dont les propriétaires ont pleinement profité sans payer l’impôt adéquat.

L’insuffisance de contrôle

Le cas de Dexia montre bien que les responsables n’ont pas exercé assez de contrôle pour s’apercevoir de la supercherie. Alors que les dirigeants du conseil de Dexia, de l’Autorité de contrôle des marchés ainsi que la Banque Nationale Belge affirment ne n’avoir rien soupçonné, leur réponse semble assez douteuse compte tenu de leur lace, mais aussi de la gravité de la situation.