Mossack Fonseca ferme boutique

Suite au scandale des Panama Papers, le cabinet d’avocats Mossack Fonseca n’a pas tenu, selon l’ICIJ. Ce dernier avait eu accès à 11,5 millions de documents reliés à l’affaire. Les dossiers de Mossack Fonseca étant étroitement liés au scandale ont été une sorte de grenade en interne pour le cabinet d’avocat.

 

Quelle est la raison de cette fermeture ?

Il semblerait que le cabinet d’avocat panaméen ait décidé de jeter l’éponge. En effet, deux ans après le scandale des Panama Papers, Mossack Fonseca a mis la clé sous la porte. L’International Consortium of Investigative Journalists avait reconstitué une cartographie des entreprises domiciliées Panama. Toutes sortes de personnalités issues du monde entier figuraient sur la liste des personnes et entités concernées par le scandale. Le cabinet d’avocat a fait une déclaration publiée par l’ICIJ. Apparemment, ce serait la dégradation de sa réputation, les pressions financières et la campagne médiatique qui seraient à l’origine de cette fermeture. Viennent ensuite les actions irrégulières de certaines autorités du Panama qui ont causé des dommages irréparables. La cessation totale de l’activité commerciale en fut la conséquence la plus logique.

Les fondateurs de l’entité relâchés pour manque de preuves

Jusqu’ici, Mossack Fonseca continue à réclamer justice en affirmant qu’il coopérera avec les autorités. En effet, le cabinet d’avocat demande à prouver qu’il n’a commis aucune infraction. Ses deux fondateurs, Ramón Fonseca, Jürgen Mossack et Samuel Fernandez Cortez ont étés relâchés. Ces derniers avaient étés soupçonnés d’avoir blanchi des capitaux importants et ont comparu devant un notaire luxembourgeois. L’ensemble des antennes de la société seront fermées d’ici peu. Lors de leur dépôt de bilan, le Registre de commerce et des sociétés luxembourgeois a pu constater une perte de 23.742 euros. L’Administration des contributions directes continue d’enquêter sur les comptes des avocats et professionnels de la liste de l’ICIJ. Malheureusement, elle doit se heurter à une résistance venant du Barreau qui se doit de sauvegarder le secret professionnel de l’avocat.

 

Des millions de dollars récupérés par les fiscs des États

Le cabinet panaméen avait accusé des dirigeants de Prime Corporate Solutions pour fraudes fiscales. Toutefois, ces derniers n’avaient pas suffisamment de preuves. L’International Consortium of Investigative Journalists avait démasqué près de 214.000 entités-écrans dont la domiciliation au Panama leur avait permis de contourner le fisc dans leur pays. Les bénéficiaires étaient des footballeurs, des politiciens, des artistes et des hommes d’affaires de tout pays et de tout continent. Grâce à ces révélations, de nombreux États du monde entier ont pu récupérer plus de 500 millions de dollars de recettes fiscales. Une dizaine d’entités financières ont étés arrêtées à Luxembourg, grâce aux investigations menées par la CSSF. Il semblerait que quatre de ces entités étaient des banques.