Chaque gouvernement sévit contre la corruption de ses propres employés. Mais son élite dirigeante a fait en sorte d’éviter des millions, voire des milliards d’impôts. Il s’agit d’une image déprimante et scandaleuse. Les pays développés ne sont pas à l’abri de cela, car certains en ont fait la une des journaux.
Quel est le rapport avec les déchets ?
La clé pour instaurer une infrastructure de gestion des déchets est la gouvernance. Elle signifie créer les règles, les règlements, décider des responsabilités. Elle assure l’application et le respect de la législation afin que les déchets soient traités d’une manière moins nocive.
Elle signifie également imposer des droits, des taxes et des paiements aux particuliers et aux entreprises. Elle permet de financer le système de protection de l’environnement et de la santé humaine qu’offre la gestion des déchets. Il s’agit de garder les rues des villes propres, de recycler, de récupérer l’énergie ou de créer des décharges sanitaires. Sans ces ressources financières, les pays sont incapables d’investir dans les infrastructures.
Le coût de l’inaction est de cinq à dix fois supérieures à celui de l’action. Sans gestion des déchets, les gens meurent des maladies.
La cupidité des entreprises
Ces mêmes élites se conforment également en aidant les entreprises à éviter les impôts. Les multinationales éludent jusqu’à 75 milliards d’euros d’impôts par an dans les pays en développement. C’est le double de ce que la Banque mondiale a déclaré qu’il fallait pour sécuriser les infrastructures de traitement des déchets.
On peut ajouter à cela les centaines de milliards d’euros évités par les entreprises chaque jour. Les entreprises mondiales privent les gouvernements de leurs recettes fiscales à dépenser pour améliorer la vie de leurs citoyens.
La cupidité des entreprises (valeur actionnariale) prive des milliards de citoyens de leur droit. Ce droit comprend un air, une eau, des mers et des sols propres et à une société libre de déchets. D’ailleurs, elles font pression contre toute tentative d’imposer des systèmes que leurs produits sont collectés en fin de vie.
La révolution éthique
Il n’est pas nécessaire que ce soit ainsi. Mais les élites prennent toujours le relais. Elles créent une situation inquiétante, contraire à l’éthique et nuisible à la santé humaine et à l’environnement. Il faut y mettre un terme.
Le monde a besoin d’une révolution éthique contre la corruption qui balaie ces gens et les confine dans la prison. On doit :
- Supprimer les échappatoires fiscales
- Fermer les paradis fiscaux
- Emprisonner les fraudeurs
- Assurer une surveillance internationale des flux financiers
- Cesser d’accorder une aide aux pays où le niveau de corruption est élevé
Seuls des gouvernements forts, soutenus publiquement et éthiques ont la force de s’opposer aux sociétés cupides escroquant les pays d’impôts. Ce n’est qu’alors qu’on trouvera les ressources à consacrer aux infrastructures vitales. La bonne gouvernance est vitale.