Genève intente une procédure à l’encontre d’un informaticien de Mossack Fonseca

En avril 2016, le monde était ébranlé par un gros scandale financier causé par la diffusion du Panama Papers. À l’origine de cette information à l’époque, un homme sous le pseudonyme de John Doe met à la disposition de journalistes allemands une quantité impressionnante de documents du cabinet Mossack Fonseca. Les soupçons pèsent alors sur un informaticien du cabinet juridique qui est accusé de vol de données et d’abus de confiance.

Origine de l’affaire

Le Panama Papers a porté préjudice à de nombreuses personnalités mondiales et a mis en évidence les activités douteuses de Mossack Fonseca. Mais la société à l’origine de toutes malversations et magouilles a sonné la fin de son existence le mois dernier, en annonçant une cessation de toute activité. En effet, des documents importants ont fuité de l’intérieur. Les documents juridiques, ainsi que les archives comme les reçus ou factures émises entre l’année 1977 et 2015 ont été remis aux journalistes allemands avec un manifeste du donneur d’information. Cet anonyme voulait, semble-t-il, dénoncer tous les fraudes et crimes perpétrés par la société Mossack Fonseca. Un peu plus de 11,5 millions de documents confidentiels ont été volés du cabinet Mossack Fonseca. Ce dernier pose alors ses soupçons sur l’un de ces informaticiens dans l’une de ses filiales à Genève. L’informaticien a offert ses services pendant près de 16 ans à la Holding. Cet employé aurait entamé des actes douteux sur des ordinateurs du bureau, ce qui a mis la puce à l’oreille des fondateurs. Par ailleurs, l’employé en question aurait eu des griefs contre la société d’où la divulgation de ces informations confidentielles. Les propriétaires du cabinet juridique ont alors entamé des poursuites à l’encontre de son ex-employé.

Procédure nulle faute de preuve

Devant la plainte déposée par le cabinet Mossack Fonseca & Co., les autorités genevoises ont ouvert une procédure à l’encontre dudit informaticien. Ce dernier est placé sous mandat de détention avec les chefs d’accusation suivant : soustraction de données, accès indu à un système informatique et abus de confiance. Notons que le cabinet juridique était spécialisé dans la création et la domiciliation de société offshore ; et les Panama Papers montrent la vraie raison de ses sociétés fantoches. Elles étaient créées dans le but de dissimuler des actifs. Outre les accusations qui pointent du doigt le cabinet juridique, vient s’ajouter également le procès qu’ils ont entamé à l’encontre de leur ex-employé pour vol de données. Les investigations sur cette affaire de vol de données piétinent néanmoins, car il y a un manque de coopération manifeste au niveau des dirigeants de la Holding pour pouvoir enquêter en profondeur sur les faits. Le ministre public genevois s’est vu ainsi contraint de classer la procédure visant l’ancien informaticien.