Panama Papers ou la plus grande évasion fiscale jamais orchestré

Le 3 avril 2016, le monde de la finance tombe des nues devant la révélation faite par l’ICIJ ou l’International Consortium of Investigative Journalists. Il s’agit de l’affaire de l’année qui révèle des pratiques d’évasion fiscale à l’échelle planétaire. Une affaire qui met en cause plusieurs personnalités politiques dont des hommes d’affaires, mais aussi des célébrités. Mise en place par le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, cette machine bien huilée a été dévoilée par une personne anonyme en 2015.

Un mécanisme qui repose sur des sociétés-écrans

Pour échapper à l’évasion fiscale, les clients du cabinet d’avocats Mossack Fonseca ont trouvé comme système la création de sociétés offshore. De par les documents transmis par l’alerteur anonyme, il y aurait eu plus de 214 000 sociétés-écrans qui ont servis à ces clients d’échapper à l’impôt. Ces sociétés-écrans se trouvent dans plus de quarante pays où la plupart des chefs d’État sont de mèche avec les instigateurs de cette idée.

Des hommes d’État et des personnalités impliquées dans cette énorme machine frauduleuse

La supercherie a révélé le nom de plusieurs personnalités politiques, mais aussi de célébrités. On recense parmi les noms cités les présidents des Émirats arabes unis, le président de l’Ukraine et de l’Argentine. Le roi du Maroc est également cité dans l’affaire ainsi que le Premier ministre islandais. Parmi les célébrités, il y a le célèbre footballeur Messi ou encore la chanteuse Madonna.

De lourdes sanctions pour les personnes mises en cause

Les personnes citées dans l’affaire du Panama Papers rejettent fortement les accusations à leur encontre. Selon ces dernières, elles auraient eu recours à un système légal et non à une supercherie. Toutefois, les députés ont choisi de ne pas ignorer cette affaire et viennent de voter avec l’aval du gouvernement de lourdes sanctions à l’encontre des personnes impliquées dans cette fraude fiscale. Un vote qui devrait freiner ceux qui veulent encore échapper à l’impôt, puisque les peines peuvent monter de deux à trois millions d’euros. Des sommes faramineuses, mais proportionnelles à la gravité de l’acte orchestré.