Comment Mossack Fonseca déjoue les règles

Des informations compromettantes sur le paradis fiscal et ses environs ont été mises au grand jour. Bon nombre de personnalités y figurent. Les clients de Mossack Fonseca n’échappent pas également à l’étalage et pourtant, c’est bien l’archive du cabinet qui est la source de ce grand scandale.

Contexte

En tant que firme experte dans la création et la gestion de sociétés-écrans, Mossack Fonseca ne manque pas de prodiguer des conseils dans le monde de l’offshore. Présent dans les quatre coins de la planète, tout le monde peut solliciter son service. Malgré les sanctions américaines (OFAC) et internationales qui pèsent sur certains pays à risques pour ne citer que le Liban, l’Iran et la Syrie, le cabinet restait ouvert quant à la collaboration avec environ 33 personnes morales ou physiques classées en liste noire. Supposé résilier tout contrat à l’endroit de ces derniers, le business ne cessait de s’intensifier avec les suspects potentiels en matière de financement d’acte illégal et criminel comme le blanchiment de fraude fiscale, le trafic de drogue, le soutien du terrorisme et autres

 

Fin des relations

Soutenant que les entreprises sous ses ailes étaient en règle, Mossack Fonseca a fini par abroger les contrats avec quelques entités et des individus mal vus par les États-Unis. C’est le cas d’Oylas Trading. Accusé de participer à la promotion du terrorisme (Hezbollah), le cabinet a décidé de mettre fin à la coopération avec cette société qui se trouve dans la ligne de mire de l’OFAC en 2011, un mois après l’annonce de ce dernier. Il faut également souligner le cas de la société Petropars en Iran qui lui aussi avait été averti par les Américains et ceux qui songeaient à aider le pays dans le cadre d’échanges pétroliers. En octobre 2010, la collaboration a été interrompue. Si auparavant, Mossack Fonseca véhiculait le concept de confidentialité par rapport à ses clients, il ne manque pas de reprocher le bureau de Londres d’avoir échoué à la procédure « due diligence » pour la transparence des identités des propriétaires. Et un autre cas qui fait référence au fournisseur d’essence pour les avions militaires syriens, il s’agit des associés de Marllory Dadiano Chacon qui sont Maxima Middle East Trading et Morgan Additives Manufacturing qui ont été également sanctionnés. À la fin, Mossack a exigé plus d’informations à ces derniers, avant d’alerter les autorités seychelloises en 2015.

À noter que des audits ont été entrepris dans les bureaux de Londres, de Singapour, de Thaïlande, du Brésil et de Dubaï après divers incidents. Les enquêtes ont montré des erreurs et faiblesses au niveau de la gestion en général.

Ce fut en 2015 que Mossack Fonseca commence à mettre en place des dispositifs par rapport aux décisions de l’OFAC.